Chevet : mur nord cintré en partie basse.

Façade nord : angle transept et croisée.


ARCHITECTURE

Notre-Dame de Rigny se présente au sol sous forme d’une grande croix latine aux dimensions importantes : 39 m de longueur et 26,50 m de largeur au transept, édifiée pour l’essentiel au XIIe siècle en deux campagnes successives : celle du chœur et celle de la nef.

La nef semble avoir évolué en trois temps principaux :


- Elévation sud de la 3ème travée (proche de la croisée) avec un projet de nef charpentée.

- Elévation du mur nord de cette 3ème travée et de sa voûte domicale.

- Exécution des voûtes plates des deux premières travées et ajout des contreforts.

Du chevet, probablement hémicirculaire lors de son édification, il ne subsiste que le mur nord cintré en partie basse. Un chevet plat l’a remplacé au XIVe siècle.

DECORS ARCHITECTURAUX

Les baies à remplage du chœur et du transept sud  ont été édifiées au XIVe siècle (voir ci-dessous).

Grande baie occidentale du chœur.

Baie sud du transept sud.


Les chapiteaux des colonnes de la croisée, du chœur et de la nef présentent des décors sculptés à motifs fleuris, végétaux, animaliers et géométriques, propres à l’art roman (voir ci-dessous).  

 

Chapiteaux des colonnes de la croisée (côté nord).

Chapiteau du choeur.



Une pile du mur sud du choeur est surmontée d'un chapiteau appelé "trifrons". C'est un ensemble de trois visages, symbole de la Trinité. Cette représentation fut interdite par le Pape Urbain VIII en 1628 (voir photo ci-dessous).

Trifrons du choeur. A gauche, peinture murale représentant Sainte-Catherine.


Modillons. Ils se réfèrent à des thèmes laïques, contrairement aux chapiteaux historiés qui font référence aux Saintes Ecritures.

Modillons du mur nord du transept nord.

Façade sud. Visage joyeux et rieur.

Les modillons n'étaient pas des sculptures commandées par les autorités religieuses mais plutôt des réalisations personnelles des sculpteurs, leur permettant de s'exprimer librement par des motifs naïfs correspondant à la vie ordinaire.

 

 

La rose restaurée de la façade occidentale apporte du jour dans le comble et non dans le vaisseau de la nef. Mais dans l'hypothèse du projet initial de nef charpentée, elle aurait été conçue pour éclairer la nef.

 

Il semblerait que la rose occidentale n'ait jamais été pourvue de vitraux.

Clé de voûte du transept sud, à l'origine aux armes de France mais les armes ont disparu...